Faut-il porter à 6 heures par semaine l’enseignement du sport à l’école, en y intégrant des disciplines comme le yoga et l’aïkido, et instaurer en parallèle des séances quotidiennes de méditation ?
Le sport, longtemps perçu comme un “à-côté” du système éducatif, pourrait devenir une véritable colonne vertébrale du bien-être scolaire.
D’abord sur la santé physique : lutte contre la sédentarité, amélioration du sommeil, du tonus et de la coordination.
Ensuite sur la santé mentale : de nombreuses études montrent que l’activité physique régulière diminue le stress, renforce l’estime de soi et favorise la réussite scolaire.
Mais au-delà du sport traditionnel, cette réforme vise à transmettre une philosophie éducative complète, fondée sur la maîtrise du corps, du comportement et du respect d’autrui.
Le yoga développe la souplesse, la respiration et la concentration. Il apprend à canaliser l’énergie, à écouter son corps et à se recentrer sur l’essentiel.
L’aïkido, art martial sans compétition, repose sur la non-violence et la maîtrise de soi : il enseigne la maîtrise du geste et de l’esprit, la coopération plutôt que la confrontation.
En intégrant ces pratiques dans le programme d’EPS, on transmettrait des valeurs de discipline, d’humilité et de respect, autant que des compétences physiques.
Cinq séances de vingt minutes par semaine le matin, par exemple, permettraient aux élèves de développer leur attention, leur calme intérieur et leur gestion des émotions.
Ces moments de silence et de recentrage ne sont pas des pratiques spirituelles, mais des outils de développement personnel et cognitif, qui favorisent la mémorisation, l’écoute et la bienveillance.
De nombreux pays, dont le Canada, le Royaume-Uni et certains États américains, ont déjà introduit des programmes similaires avec des résultats très positifs : baisse du stress, amélioration du climat de classe et des résultats scolaires.
En apprenant dès le plus jeune âge à canaliser leurs émotions, à respecter le rythme de l’autre et à se maîtriser, les élèves deviennent plus aptes à gérer les conflits, à coopérer et à agir collectivement.
Le sport, le yoga, l’aïkido et la méditation formeraient ainsi un ensemble cohérent : le corps pour l’équilibre, l’esprit pour la sérénité, et le groupe pour la cohésion.
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